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( 30 décembre, 2006 )

Saddam HUSSEIN -Décédé

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 Saddam HUSSEIN -Décédé

Biographie de Saddam HUSSEIN

Homme d’état, Militaire et Président (Iraquien)
Né le 28 avril 1937 (approximativement)
Décédé le 30 décembre 2006 (à l’âge d’environ 69 ans)

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Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti (présumément né le 28 avril 1937 – exécuté par pendaison le 30 décembre 2006 à Bagdad) était un militaire et homme d’État irakien de 1979 à 2003. Président de 1979 à 1991 et de 1994 à 2003. Il a été renversé lors de l’invasion de l’Irak en 2003, par les États-Unis, le Royaume-Uni et quelques autres pays de la coalition.

Son règne à la tête du pays a été extrêmement violent, de nombreux gouvernements et organisations non gouvernementales (ONG) l’accusent de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l’humanité et de génocide envers les Kurdes. Capturé en décembre 2003, il est condamné à mort par pendaison le 5 novembre 2006 pour le massacre de Doujaïl de 148 villageois chiites, en 1982 : il devait être exécuté dans les trente jours suivant le verdict en appel du 26 décembre 2006. La sentence a été exécutée quelques jours après, le 30 décembre 2006 à six heures, heure locale (03H00 GMT), dans une caserne des renseignements militaires irakiens du quartier chiite d’Al-Khademiya à Bagdad.

On ne sait que peu de choses sur les premières années de sa vie. Il serait né le 28 avril 1937 dans une famille très pauvre de paysans sans terre du village d’al-Auja, non loin de Tikrit. Selon ses biographies officielles, son père, Saddam Hussein al-Majid serait mort, peu avant ou peu après sa naissance, mais selon d’autres biographies non officielles, il aurait en fait abandonné femme et enfants.

De fait, le petit Saddam est élevé par le nouvel époux de sa mère, un homme brutal et illettré, qui le traite rudement. Il vivait alors dans une petite maison en torchis, qui n’était composée que d’une pièce où il n’y avait pas d’électricité. Dès l’âge de six ans, il commence à travailler comme berger. Sa famille n’ayant pas les moyens de lui payer des chaussures, il allait travailler dans les champs pieds nus. À l’âge de huit ans, il fuit le domicile familial, il est recueilli à Bagdad par un oncle maternel, Khairallah Talfah, ancien officier qui avait soutenu la révolution de Rachid Ali Gaylani et qui est devenu maître d’école. Avant de le connaître, Saddam était appelé ibn aziqa ou littéralement, « fils des ruelles ». Son oncle le scolarise dans l’école municipale, Saddam était alors l’élève le plus âgé de sa classe. Khairallah part ensuite pour Bagdad avec le jeune Saddam, où, en plus d’aller à l’école, il exerçait de petits métiers comme celui d’assistant de chauffeur de taxi et de vendeur de cigarettes à la criée. Son oncle lui apprend également le maniement des armes, l’instruit sur l’histoire de l’Irak, Nabuchodonosor pour l’histoire antique et Saladin pour l’histoire médiévale.

Il donne sa fille en mariage à Saddam. Il rentre ainsi de plein pied dans la tribu des Albou Nasser. En 1981, son oncle lui écrivait encore de ne pas oublier « Trois choses que Dieu n’aurait pas dû créer : les Perses, les Juifs et les mouches ». Admiratif de son oncle, il décide de devenir comme lui, officier. Il se présente à l’école militaire pour passer le concours d’entrée mais il échoue.

Après la fin de ses études secondaires, le jeune Saddam rejoint une cellule clandestine du parti Baas (le parti socialiste de la Renaissance arabe). Ce parti, fondé par un Syrien chrétien, Michel Aflaq et par un musulman Salah al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale socialiste, prônait en fait un arabisme laïc mélangé de références socialistes.

Membre du parti Baas, il milite dès le début des années 1950, pour l’unité arabe. Quelques années plus tard, il est condamné avec son oncle à six mois de prison pour avoir tué un informateur de la police. Il participe en 1956 à un coup d’État avorté contre le roi d’Irak, soutenu et imposé par la Grande-Bretagne. En 1958, un autre groupe, sous la direction du général Kassem, officier nationaliste très à gauche, parvient à détrôner le roi.

Le 7 octobre 1959, il fait partie d’un groupe qui tente de tuer le général Kassem, mais ils échouent, et Saddam est blessé lors de cette opération où il n’a eu finalement qu’un rôle subalterne d’homme de main. Plus tard, ses services de propagande ont tenté d’embellir son action, jusqu’à en faire le personnage central de ce complot manqué et le héros d’une nouvelle « geste ».

Après sa tentative de meurtre manqué sur le président Kassem, il traverse l’Euphrate à la nage et avec l’aide des réseaux syriens, il traverse le désert, se réfugie parmi des bédouins et réussit à se réfugier d’abord à Damas ou il rencontre des baasistes syriens. Il reste à Damas pendant trois mois, c’est pendant ce court séjour qu’il fait la connaissance de Michel Aflaq. C’est avec sa rencontre avec le secrétaire-général du Baas, qu’il devient membre à part entière du parti. Puis il part au Caire, à l’époque de la République arabe unie, et il est condamné par contumace à mort par le gouvernement irakien. Il continue sa scolarité au Caire, où il obtient son diplôme en 1961, puis, en 1962, il entame des études de droit. Mais il est contraint d’abandonner ses études pour partir en Irak.

Après la révolution irakienne du 8 février 1963, lors de laquelle le général Kassem est renversé par des groupes baasistes commandés par le général Aref, Saddam Hussein revint en Irak en passant par la Syrie où il rencontre une nouvelle fois Michel Aflaq qui lui transmet un message qu’il devait donner à Bakr. Il se fait l’intermédiaire des baasistes syriens et irakiens. Il participe également à plusieurs conférences panarabes, du parti à Damas, ou il expose les mêmes idées qu’Aflaq.
Avec son retour en Irak, il travaille au recrutement de nouveaux militants.

En 1964, Saddam prévoit d’assassiner le président Aref. L’attentat qui était prévu pour le 5 septembre est connu de la police la veille et il se fait emprisonner avec un complice. Durant sa détention, sa femme Sajida lui rapporte des livres approfondissant ainsi sa culture nationaliste. Il parvient à s’évader le 23 juillet 1966 au cours d’un transfert entre deux prisons. Il se consacre alors à la constitution d’une branche clandestine du Baath qui implique une centaine de personnes.

Écarté du pouvoir, pour un temps, le parti Baas revient en force, lors d’un coup d’État, le 17 juillet 1968, et devient le parti le plus puissant et le mieux structuré de la région. Lors de la « révolution blanche » (nom donné parce qu’aucune goutte de sang n’a coulé pendant ce coup d’État), Saddam Hussein aurait – d’après les sources baasistes – assiégé le palais présidentiel avec un tank. Le 30 juillet 1968, Saddam limoge le premier ministre et le ministre de la défense en personne. Au sein du Baath, Saddam prend la tête des services de sécurité, à l’âge de 31 ans. Il occupe également le poste de vice-président du Bureau révolutionnaire. Il doit ce poste important à son oncle par alliance, le général Ahmad Hasan al-Bakr, dirigeant baasiste historique et nouveau président du pays.

Épaulé par son groupe, sa « tribu », constituée de sa famille proche, de ses nombreux cousins et alliés, et des natifs de sa ville de Tikrit, Saddam Hussein, peu à peu, « élimine » ses rivaux, et réussit à contrôler Bagdad, la capitale. Il devient vice président de la république en 1971. Cependant pour contrôler le pays, il a besoin d’un parti à sa dévotion, et prend modèle sur le Parti communiste de l’Union soviétique, avec laquelle l’Irak signe en 1972, un traité d’amitié. Saddam Hussein se rend aussi en France la même année, le 14 juin[2].

Le Parti Baas, devient rapidement omniprésent, omnipotent, et un passage obligé pour toutes les affaires et pour accéder au pouvoir. En quelques années, ce parti devient un instrument entièrement au service de Saddam Hussein, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains, passant d’un pouvoir collégial, au début, à un despotisme absolu, même s’il a conservé pour la forme, le Conseil de commandement de la révolution, censé détenir le pouvoir (Ezzat Ibrahim Al-Duri en est le vice-président).

Un diplomate avait dit du système politique irakien, qu’il fonctionnait comme un palmier, arbre qui est d’ailleurs le symbole de l’Irak : « Il demeure toujours vert si on coupe ses branches les plus basses ».

Au début des années 1970, il se donne le titre de général honoraire. Le 1er juin 1972 il commence une vaste nationalisation des compagnies pétrolières monopolistes qui se trouvaient jusque là entre des mains étrangères. L’Irak connaîtra alors un développement industriel et social sans précédent. Saddam Hussein s’est efforcé de moderniser l’économie et l’industrie. En 1973, il devient général, et en 1979, à 42 ans, se sentant assez puissant, il remplace à la présidence de l’Irak Ahmad Hasan al-Bakr suite à son renoncement précipité, officiellement pour « raison de santé ». Des milliers de cadres du parti Baas sont alors convoqués d’urgence et vingt-deux d’entre eux, accusés de trahison, sont arrêtés en pleine assemblée présidée par Saddam Hussein fumant le cigare et pleurant parfois, et sont emmenés à l’extérieur pour être exécutés sommairement. La scène est filmée et est suivi en direct dans tout le monde arabe, et servira à asseoir le pouvoir du nouveau dictateur en Irak et deviendra célèbre mondialement comme illustration de ses méthodes et de sa personnalité.

En 1979, à sa prise de pouvoir, il se nomme maréchal et commandant en chef des forces armées. Durant les trente-cinq années de son pouvoir, Saddam Hussein utilise tous les moyens pour contrôler la population et régner sans partage. Comme dans les régimes totalitaires, la propagande est omniprésente à travers les différents médias et les affiches représentant le portrait du rais. La presse est censurée et la peur d’être arrêté et exécuté paralyse les opposants. Le dictateur commanda un film au réalisateur égyptien Tawfiq Saleh intitulé Les Longs Jours : on y découvre un Saddam Hussein héroïque, qui tente d’assassiner le président Abdel Kerim Kassem, en 1959.

La prison d’Abu Ghraib est symbolique de l’arbitraire du régime. Les témoins rapportent que les cellules étaient réduites à 4 x 6 mètres. Elles n’étaient pas dotées de l’eau courante ni de toilettes. Les prisonniers, en grande partie des chiites, s’entassaient à plusieurs dans ces pièces sans confort. Certains furent exécutés pour « activités religieuses ».

Saddam Hussein a échappé à plusieurs tentatives d’attentat ou de renversement par la force.

Dans le même temps, d’énormes progrès au niveau social auront été accomplis sous sa présidence. L’Irak s’industrialise rapidement et devient l’un des pays arabes où le niveau de vie est le plus élevé, avec comme résultat l’émergence d’une véritable classe moyenne.

En 1973, Saddam lance la « Campagne nationale pour l’éradication de l’illettrisme » un plan ambitieux visant à lutter contre l’analphabétisme. L’école devient gratuite, obligatoire et séculière pour les garçons et les filles. En moins de dix-huit mois, le nombre d’enseignants atteint le nombre de soixante-deux mille personnes, par ailleurs le nombre de filles scolarisées est multiplié par trois. L’Unicef reconnaît que l’Irak a pratiquement éradiqué l’illettrisme et aura poussé la scolarisation des Irakiens à un niveau encore inédit au Moyen-Orient. En 1982, l’Unesco remet un trophée à l’Irak pour l’effort d’alphabétisation dont avait fait preuve le gouvernement à l’égard des filles. Près de 95% des filles étaient scolarisées.
En 1977, 70% des pharmaciens et 46% des dentistes étaient des femmes.
Par ailleurs, une élite intellectuelle et scientifique voit rapidement le jour. L’Unesco explique que :

« Le système éducatif en Irak avant 1991 était l’un des plus performants dans la région, avec un taux brut de scolarisation proche de 100 % dans l’enseignement primaire et un niveau élevé d’alphabétisation pour les deux sexes. L’enseignement supérieur était de qualité, particulièrement dans les établissements d’enseignement scientifique et technologique, et le corps enseignant compétent et motivé.[3] »

De par sa jeunesse difficile, il souhaitait que tout le pays sache lire et écrire, car pour lui l’éducation gratuite était un pas de plus vers l’égalité.
Dans son esprit, l’éducation gratuite concerne aussi bien l’accès à l’école en elle même, que l’obtention de livres scolaires et la gratuité des moyens de transport. C’est pour cette raison que dans les années 1970 et 1980, le ministère de l’éducation irakien distribue tous les outils nécessaires à une bonne éducation. Les élèves pouvaient se rendre à l’école grâce à des bus qui étaient gratuits, et à la fin de leur année scolaire, tous les élèves recevaient un cadeau, comme des montres pour les collégiens et les lycéens.

Les frais d’hospitalisation sont dorénavant pris en charge par l’État et des subventions sont accordées aux fermiers. Le système de santé irakien devient l’un des plus modernes et efficace de tout le monde arabe ; les services publics ne sont pas en reste, car le recrutement se fait dorénavant sur le mérite.

L’Irak dépendant grandement du pétrole, Saddam tenta de diversifier l’économie en menant un plan d’industrialisation. L’Irak devient donc le premier État arabe à avoir utilisé sa rente pétrolière pour procéder à son industrialisation. Il entreprend la construction de routes, de grands axes autoroutiers et des bâtiments ainsi que le développement d’industries.
Il lance une révolution énergétique, amenant l’électrification de presque toutes les villes d’Irak (même les villes se situant dans les campagnes ou difficile d’accès). Près de dix mille villages ont été électrifiés en même temps. Par ailleurs, il fait distribuer gratuitement aux Irakiens des réfrigérateurs et des téléviseurs.

Avant les années 1970, l’Irak était un pays largement rural ; suite aux différentes réformes, l’urbanisation s’étend. Saddam redistribue les terres aux paysans, qui étaient auparavant dans les mains d’une minorité de personnes. Il lance une réforme agraire devant permettre aux fermiers de maximiser le profit de leur exploitation. L’agriculture est donc mécanisée, et les paysans ne sachant pas utiliser les nouvelles machines sont formés par le gouvernement. Cette réforme avait également comme but de mettre fin au féodalisme.

Il lance également une véritable politique culturelle, il réhabilite et entretient les anciens palais datant de l’Empire Abbasside, l’ancienne cité de Babylone, les palais de Nabuchodonosor, la triple enceinte ainsi que la porte d’Ishtar à Babylone. Il fonde plusieurs musées à Baghdad en vue de rassembler et de conserver le patrimoine historique irakien.

En 1980, l’Irak était le seul pays arabe en passe d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Mais sa politique de modernisation ne s’arrêtait pas à l’Irak, car voulant la modernisation du monde arabe il lance le « Fonds national pour le développement extérieur ». Il propose que l’augmentation du prix du brut, soit, en partie, consacrée à aider les États arabes les plus pauvres par l’intermédiaire d’un fonds de répartition. Cette proposition est saluée par les citoyens des pays arabes, mais elle est immédiatement rejetée par les émirs du Golfe.

Saddam Hussein avait comme rêve de restaurer le vieil empire babylonien, la grandeur de l’antique Mésopotamie et le rayonnement de l’empire abbasside. Il revendiquait un destin prestigieux pour l’Irak, voulant faire de son pays un État fort, première puissance militaire et technologique de la grande « nation arabe », au besoin par le fer et par le feu. Il lui aura manqué une juste appréciation du rapport des forces diplomatiques. Il se réclamait d’ailleurs une descendance directe avec Saladin.

Sous la direction de Saddam Hussein, l’Irak devient une puissance régionale, en partie grâce aux revenus du pétrole et au soutien à la fois des pays occidentaux et du Bloc de l’Est, mais bénéficiera également du support idéologique des partis socialistes affiliés à la IIe internationale, qui voient dans le parti Baas l’un des porte-paroles d’une prise de conscience socialiste dans les pays du tiers monde, voulant se réapproprier leurs ressources énergétiques dans une démarche « progressiste » et « anti-colonialiste ».

Après la révolution islamique d’Iran qui isole diplomatiquement ce pays, l’Irak est perçu par l’Occident comme une force stabilisatrice pour la région, un barrage territorial et humain qui peut et sera utilisé pour barrer la route aux islamistes vers les richesses de la « corne arabique ».

L’Irak bénéficie alors d’un large soutien international et des pays comme la France et les États-Unis (qui espéraient affaiblir le régime islamiste iranien et ainsi favoriser sa chute) lui fournissent en grande quantité armes et technologies, l’URSS restant toutefois le premier fournisseur d’armement. Le Raïs, qui se prend pour le nouveau Saladin — étant également né à Tikrit — et rêve de prendre la tête du monde arabe par la conquête militaire, est sacré champion de l’Occident. Les Nations unies n’ont jamais enquêté sur les crimes de Saddam Hussein car il était impossible de violer les principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. Aucune aide internationale ne vint soutenir les victimes kurdes des gazages et de la politique d’extermination.

En septembre 1980, Saddam Hussein lance son armée contre l’Iran des mollahs, pour la conquête de trois objectifs :

- occuper la totalité du Chatt-el-Arab (delta du Tigre et de l’Euphrate), le « fleuve des Arabes », qu’il avait dû partager avec l’Iran, par le traité de 1975 ;
- faire du Khalidj al-Farsi, le Golfe persique, le Khalidj al-Arabi, le Golfe arabique, en chassant définitivement les Iraniens des îlots qui contrôlent l’accès au détroit d’Ormuz.
- s’emparer de la province pétrolifère du Khouzistan, nommé par les nationalistes arabes, l’Arabistan.

Jusqu’en 1988, les deux pays sont plongés dans une guerre longue et sanglante et finalement sans beaucoup de résultats. Car sur tous ses objectifs, Saddam Hussein connaît un échec relatif, malgré l’aide massive apportée par l’Union Soviétique, la France, les États-Unis dans une moindre mesure et les Émirats arabes, qui redoutent avant toute chose la victoire iranienne, et donc des chiites, alors que Saddam Hussein est sunnite. Au terme de huit années de guerre, l’Irak réussit à prendre pied sur la rive iranienne du Chatt-el-Arab, mais au prix d’un million de morts et de sa jeunesse sacrifiée. Durant ce conflit, l’Irak utilise massivement et systématiquement des gaz lacrymogènes (1982), puis des armes chimiques mortelles, interdites d’emploi par de nombreux traités internationaux, comme des vésicants et des neurotoxiques à partir de 1983.

Le régime est l’auteur du massacre de plusieurs milliers de Kurdes (certaines estimations avancent le chiffre d’un million de morts), essentiellement dans le nord du pays. Dès 1963, la population kurde est persécutée et massacrée : 4 500 villages sont détruits, des mines antipersonnel sont dispersées dans la région et les terres agricoles sont dévastées. Pendant la guerre contre l’Iran, les Kurdes sont accusés d’être des « traîtres à l’Irak » et des « saboteurs », ce qui justifie le lancement de l’opération de l’Anfal. Pour la première fois dans l’Histoire, un gouvernement retourne ses armes de destruction massive (agents chimiques) contre sa propre population.

Elle aboutit à la disparition d’environ cent mille personnes si l’on en croit les affirmations du cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan al-Majid, surnommé « Ali le Chimique ». Certaines associations de lutte pour les droits de l’homme parlent de « génocide ». Le 16 mars 1988, cinq mille Kurdes meurent dans la ville de Halabja et les bombardements provoquent trente mille à quarante mille contaminations. La coalition américano-britannique a trouvé, entre 2003 et 2005, 288 charniers contenant quelque 300 000 corps de personnes exécutées par le régime baassiste. Le 13 décembre 2004 a été découverte une fosse contenant près de cinq cents cadavres, dont ceux de femmes et d’enfants, dans les environs de Souleimaniye.

À la suite de l’utilisation d’armes chimiques, deux millions de civils terrorisés, majoritairement kurdes, mais aussi arabes chiites et assyro-chaldéens, s’enfuient au printemps 1991 vers les pays voisins de l’Irak. Saddam Hussein réussit à vider ces régions et à les soumettre à sa dictature. Des milliers d’individus considérés comme « de sang impur » sont déportés, torturés ou massacrés à la frontière avec la Turquie et dans tout le pays.

En 1990, pour des raisons économiques, il décide l’invasion du Koweït. Les États-Unis et leurs alliés affichent alors leur opposition à cette annexion. L’ONU approuve la guerre du Golfe (1990-1991), qui se termine par une défaite de l’Irak. Cependant, les forces de la coalition préfèrent « contenir » le régime irakien, plutôt que de risquer de déstabiliser la région. Ainsi, Saddam Hussein reste au pouvoir.

Un blocus économique est mis en place pendant douze ans (le programme « Pétrole contre Nourriture »), mais il échoua à renverser Saddam Hussein. Ce blocus aurait provoqué en douze ans la mort de cinq cent mille à un million d’enfants, selon les Nations unies.

Saddam Hussein mate les rébellions dans le sang et les gaz de combat, notamment l’insurrection des chiites dans le sud, où il détruit les marais de Mésopotamie où se dissimulaient les rebelles, sous les yeux des forces internationales qui refusent d’intervenir.

Il conserve le pouvoir sur son peuple, mais le pays reste contrôlé par les forces de la coalition et l’ONU. Seul le Kurdistan irakien, dans la partie nord du pays, échappe à sa surveillance grâce à l’action militaire des États-Unis en faveur des rebelles.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés (principalement le Royaume-Uni) attaquent l’Irak et le régime de Saddam Hussein et le renversent lors d’une guerre éclair (mars-avril 2003).

Le motif invoqué par le Président américain George W. Bush pour l’attaque du pays est la détention par l’Irak d’armes de destruction massive. Cette guerre n’a pas eu l’aval de l’ONU. Un rapport officiel publié en octobre 2004 par Washington conclura que le régime de Saddam Hussein ne possédait pas d’armes de destruction massive bien que plusieurs tonnes de produits toxiques et cinq cents obus à charge chimique aient été trouvés. L’autre motif de cette invasion est la reconstruction d’un Moyen-Orient cultivant « la démocratie » au lieu de la tyrannie. Toutefois, les intérêts financiers de l’industrie pétrolière américaine en général et de la famille Bush en particulier ne sont pas étrangers à cette invasion. Certains affirment que le président Bush fils aurait promis à son père de terminer le travail qu’il avait commencé mais pas terminé. Néanmoins, aucune preuve ne vient corroborer ces hypothèses.

La chute de Bagdad, le 9 avril 2003, marque la fin officielle du régime de Saddam Hussein et sa fuite. Après plusieurs mois passés dans la clandestinité, Saddam Hussein est officiellement arrêté dans une cave par l’armée américaine à Tikrit dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003.

Il est rapidement exhibé avec les cheveux et la barbe hirsutes aux médias par l’armée américaine, avec pour objectif de saper le moral des groupes armés proches du parti Baas.

L’ouverture de la phase préliminaire de son procès a eu lieu à Bagdad au début du mois de juillet 2004. C’est un tribunal d’exception, le Tribunal spécial irakien (TSI), qui le jugera pour génocide, crime contre l’humanité et crime de guerre, avec plusieurs autres membres importants du parti Baas.

Mille cinq cents personnes dont vingt-deux avocats principaux venant d’Irak, Jordanie, Libye, France, et États-Unis d’Amérique se sont proposés pour assurer la défense de Saddam Hussein. Jacques Vergès et Roland Dumas sont quelques-uns de ses nombreux avocats.

Le 7 juillet 2005, Ziad al-Khasawneh, le principal avocat de Saddam Hussein, démissionne, suite aux pressions des avocats américains, voulant l’empêcher de prendre position pour la résistance irakienne et contre l’invasion armée.

Le 8 août 2005, tous ses avocats sauf un Irakien, Khalil al-Doulaïmi, sont récusés par la famille Hussein qui les accuse de s’être autoproclamés défendeurs de Saddam Hussein sans avoir été mandatés.

Le 4 septembre, le porte-parole du gouvernement irakien annonce que l’ouverture du procès aura lieu le 19 octobre. Soit juste après le référendum sur le projet de Constitution, prévu le 15 octobre.

Ce procès concernera dans un premier temps le massacre de 143 chiites du village de Doujaïl en 1982 ainsi que la destruction de propriétés et l’exil interne pendant quatre ans des habitants de cette ville.

Le porte-parole du gouvernement a également déclaré que si Saddam Hussein était condamné à la peine de mort, la sentence pourrait être exécutée sans attendre son jugement pour d’autres actes d’accusations.

Le 19 octobre, Saddam Hussein défie le tribunal en ne reconnaissant pas son autorité et plaide non coupable pour le massacre de Doujaïl.

Les témoins programmés au procès, ayant trop peur d’être des témoins publics, ne sont pas venus à Bagdad. Le premier procès de Saddam Hussein est alors ajourné pour permettre d’entendre ces derniers dans des conditions de sécurité satisfaisante. La prochaine audience était prévue le 28 novembre, mais elle a été encore une fois reportée au 5 décembre. Le 6 décembre, Saddam Hussein continue de perturber le procès.

Le 23 janvier 2006, le juge Rizgar Amin démissionne, il est remplacé par Rauf Rashid Abd al-Rahman.

Le 15 mars, Saddam Hussein est appelé par l’accusation en tant que témoin. À la barre, il a fait quelques déclarations politiques, en disant notamment qu’il se considérait toujours comme Président de l’Irak et en appelant les Irakiens à cesser les violences entre eux et à combattre les troupes américaines. Le juge a alors coupé son microphone et la suite de l’audience s’est déroulée à huis clos.

Le 15 mai, il est formellement accusé de crimes contre l’humanité et refuse de plaider en déclarant qu’« il n’y avait aucune possibilité de juger le Président de l’Irak ».

Le 19 juin, Jaafar al-Moussaoui, le procureur général du tribunal pénal irakien requiert la peine de mort contre Saddam Hussein, ainsi que contre son demi-frère Barzan al-Tikriti, et contre l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan.

Le 5 novembre, Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité. D’après les statuts du tribunal, il y a automatiquement appel pour ce type de condamnation. Le procès en appel devrait durer trente jours.

Le 26 décembre, la cour d’appel irakienne confirme la condamnation à mort de l’ancien président irakien Saddam Hussein. Il devrait être exécuté par pendaison dans les trente jours à venir.

Le 29 décembre, on apprend par le député Sami al-Askari, collaborateur du Premier ministre Nouri al-Maliki que Saddam sera exécuté dans la nuit du 29 au 30 décembre ou au plus tard le 4 janvier 2007 (après l’Aïd el-Kebir, la fête la plus sacrée du calendrier musulman).

Le 30 décembre, il a été finalement décidé d’exécuter l’ancien président irakien à Bagdad peu avant 6 heures (03h00 GMT). Sa pendaison met fin à toutes les actions dont celui-ci devait répondre, dont sept autres procédures[4]. Cette date fut préférée à celles prévues début 2007 car l’on souhaitait qu’il fût exécuté avant le nouvel an et avant l’Aïd el-Kebir.

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( 10 décembre, 2006 )

Augusto PINOCHET-Décédé

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 Augusto PINOCHET-Décédé

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Biographie de Augusto PINOCHET :
Général, Homme d’état, Homme politique, Militaire et Président (Chilien)
Né le 25 novembre 1915
Décédé le 10 décembre 2006 (à l’âge de 91 ans)
Augusto José Ramón Pinochet Ugarte [pinoˈʧεt] plus couramment appelé Augusto Pinochet (né le 25 novembre 1915 à Valparaíso, Chili et mort le 10 décembre 2006 à l’hôpital militaire de Santiago), est un militaire chilien et un chef d’État, général en chef des armées chiliennes de 1973 à 1998, président de la junte militaire gouvernant le Chili de 1973 à 1981 et président de la république du Chili de 1981 à 1990.

Le général Pinochet a exercé les fonctions de chef d’État pendant 17 ans à la tête d’un gouvernement autoritaire.

Augusto Pinochet est né dans une famille de la classe moyenne, descendant d’une famille française arrivée au Chili au XVIIIe siècle, originaire de la ville de Lamballe, en Bretagne, où figurent encore un bon nombre de Pinochet dans l’annuaire téléphonique. Le premier Pinochet, marin, est arrivé à Concepcion avec un bateau chargé de marchandises, ne pouvant rien débarquer car seuls les royalistes espagnols avaient le droit de commercer, il se marie alors dans la noblesse locale pour pouvoir débarquer ses marchandises ; leur fils fut Capitaine dans l’armée chilienne.

La première femme d’Augusto Pinochet, Lucia Hiriart Rodriguez est quant à elle descendante d’immigrés basques français (famille Hiriart de nilo). Ils ont eu trois filles et deux garçons.[

Il fait ses études primaires et secondaires au Seminario San Rafael à Valparaíso, à l’Institut Rafael Ariztía Frères maristes à Quillota et à l’école des Pères Français à Valparaíso.

En 1933, à 18 ans et après 3 tentatives, il entre dans une école militaire. Quatre années plus tard, il obtient le grade d’Alférez (second lieutenant) dans l’infanterie.[2]

Il commence dès lors son service militaire et en septembre 1937, rejoint le régiment « Chacabuco » à Concepción avant d’obtenir le grade de sous-lieutenant en 1939.

En 1953, il devient commandant et il finit ses études de droit à l’université.

En 1970, Eduardo Frei (président du Chili de 1964 à 1970) le nomme général de brigade et en 1973 il est nommé général de division.

Le 23 août 1973, alors que le Parlement vient de voter la destitution du Président de la République Salvador Allende et appelle la population à la désobéissance civile, le président contre-attaque et, pour rétablir l’ordre, nomme général en chef de l’armée chilienne son ami proche et frère en loge maçonniqueréf. nécessaire Augusto Pinochet.

Le pays est au bord de la guerre civile. Les milices ouvrières de l’Unité populaire soutiennent le président Allende, tandis que la majorité parlementaire rencontre l’adhésion d’une grande partie de la société chilienne mais aussi, de nombreux officiers et, secrètement, du gouvernement des États-Unis d’Amérique, inquiet de la tournure que prennent les événements et notamment, de la nationalisation par le nouveau régime des mines de cuivre appartenant au groupe ITT.

D’abord loyal à Allende, le général Pinochet se joint rapidement au complot qui débouche sur le Coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili, pendant lequel le palais présidentiel (Palacio de la Moneda) est bombardé avec des avions de fabrication britannique Hawker Hunter. Allende se serait donné la mort et la répression commence pour ses partisans ou suspectés tels : le stade national sert de prison à ciel ouvert pour 40 000 personnes, 27 500 personnes seront torturées et au moins 2 279 assassinées, exécutés sommairement ou portées disparues.

La junte militaire se choisit Pinochet comme chef. Celui-ci reçoit immédiatement le soutien des conservateurs et de la majorité des démocrates chrétiens, lesquels s’attendent à récupérer le pouvoir exécutif (ils détiennent déjà la majorité au parlement). Mais Pinochet ne relâche pas prise et il conservera le pouvoir jusqu’en 1990.

Il recourt à des économistes élèves de Milton Friedman pour redresser l’économie du pays. Pendant les huit premières années (puis de 1984 à 1989) le taux de croissance dépasse alors les 8% alors que la classe moyenne se développe et que l’analphabétisme recule. réf. nécessaire

En 1980, il fait approuver par 67% des électeurs une nouvelle constitution qui lui accorde un mandat de 8 ans en tant que président de la république.

En 1982 et 1983, l’économie stagne, l’inflation s’envole alors que la répression contre les opposants s’accentue.

En 1988, il demande un nouveau mandat par le biais d’un référendum. À cette occasion, tous les partis politiques peuvent s’exprimer. Soutenu par tout un nombre d’organisations internationales et de pays, le camp du non à Pinochet rassemble 53% des électeurs alors que le général n’en rassemble plus que 45 %.

Bon gré, mal gré, il organise alors la transition démocratique qui aboutit en mars 1990 à l’intronisation du démocrate chrétien Patricio Aylwin comme président de la République. Le général Pinochet reste alors encore pendant sept ans chef inamovible des armées et en profite, à ce titre, pour parcourir le monde de la Chine à la Russie.

En 1990, la commission vérité et réconciliation rapporte que le régime du général Pinochet a fait près de 2279 morts et disparus alors que 130 000 personnes ont été arrêtées pour des raisons politiques.réf. nécessaire

En 1998, désormais sénateur à vie en tant qu’ancien président de la république, le général Pinochet se rend à Londres pour être hospitalisé. Il est alors mis en résidence surveillée suite à un mandat d’arrêt international émis par le juge espagnol Baltasar Garzón.

Son assignation à Londres durera deux ans obligeant le gouvernement du Chili à réclamer sa libération.

De retour au pays, il est accueilli par des milliers de ses partisans à Santiago du Chili.

Cependant, des poursuites judiciaires sont engagées contre lui. Elles seront périodiquement annulées en fonction de l’état de santé du général Pinochet.

Accordée en sa qualité d’ancien président, le général Pinochet bénéficie d’une immunité qui a été l’objet depuis 1998 de 300 plaintes pour violation des droits de l’homme.réf. nécessaire

En 2002, la Cour suprême invoque ses conditions physiques dues à une « démence modérée » pour absoudre Pinochet dans l’affaire dite des « Caravanes de la mort ».réf. nécessaire

Le 26 août 2004, la Cour suprême du Chili décide de lever l’immunité parlementaire de Pinochet dans le cadre de l’enquête sur le plan Condor. Ce plan concerté des dictatures sud-américaines avait été organisé en vue d’éliminer entre 1974 et 1980 les opposants politiques aux régimes militaires en place au Chili, en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. À cette occasion, la partie civile demande le rejet de l’argument de « démence » en déposant un rapport de trois psychiatres concluant à de bonnes conditions mentales après avoir décortiqué une interview accordée en novembre 2003 par l’ancien général à une télévision de Miami. En juin 2005, le général Pinochet est relaxé par la Cour d’appel de Santiago dans le cadre de la procédure judiciaire sur l’Opération Condor. Les recours déposés par les familles de victimes sont jugés «irrecevables». Cette relaxe est confirmée définitivement le 15 septembre 2005 par la Cour Suprême.

Dans une autre affaire, le 14 septembre 2005, la Cour suprême chilienne, par dix voix contre six, lève l’immunité du général Pinochet dans le cadre de l’enquête sur l’opération Colombo, pour laquelle il aurait couvert l’exécution de 119 membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) chilien dont les cadavres avaient été retrouvés en Argentine et au Brésil en 1975. Cette levée d’immunité ne signifie pas l’inculpation du général car la Cour ordonne qu’il passe des examens médicaux avant son éventuel interrogatoire, dans le but de déterminer si sa condition physique lui permet d’affronter un procès. L’étape suivante le cas échéant, il restera à enregistrer la déclaration du général Pinochet et d’examiner l’existence de preuves le reliant aux crimes, afin d’envisager son éventuelle inculpation.réf. nécessaire

En fait, c’est un dossier de fraude fiscale concernant l’existence de comptes bancaires secrets de Pinochet et de sa famille aux États-Unis et dans les Caraïbes, pour un montant de 27 millions de dollars, qui met davantage en émoi l’opinion publique chilienne que les accusations relevant d’activités criminelles. Quatre vingt dix pour cent de ces fonds auraient été acquis entre 1990 et 1998 quand le général Pinochet était chef des armées et proviendraient essentiellement de trafic d’armes (lors de l’achat de Mirage belges en 1994, de tanks Léopard hollandais, de chars suisse Mowag ou encore lors de la vente illégale d’armements à la Croatie, en pleine guerre des Balkans). Le général Pinochet devrait alors au fisc 16,5 millions de dollars. C’est dans cette affaire que l’immunité de Pinochet a été également levée par la Cour d’appel de Santiago et confirmée par la Cour Suprême le 19 octobre 2005. La procédure judiciaire peut ainsi continuer et éventuellement aboutir à un jugement du général Pinochet, de son épouse Lucia Hiriart et de l’un de ses fils, Marco Antonio Pinochet, poursuivis pour complicité. Cependant, le juge Juan Guzman Tapia — surnommé le « tombeur de Pinochet » — afficha son scepticisme sur la probabilité d’un procès que ce soit pour des atteintes aux droits de l’homme ou pour fraude fiscale.réf. nécessaire

Toutefois, des examens médicaux conclurent que l’état de santé physique et mental de l’ancien dictateur lui permettait d’être jugé et le 23 novembre 2005, le juge Carlos Cerda l’inculpa pour fraude fiscale et ordonna son arrestation et son assignation à résidence. Mis en liberté sous caution (« sa liberté ne représentait pas un danger pour la sécurité de la société »), c’est néanmoins la quatrième fois en sept ans que Augusto Pinochet fait l’objet d’un mandat d’arrêt.réf. nécessaire

A l’occasion de ses 91 ans, Augusto Pinochet déclare dans un message lu par son épouse: « Aujourd’hui, proche de la fin de mes jours, j’assume la responsabilité politique de mes actions ». [4]Il a également affirmé : « Je ne compte pas demander pardon à qui que ce soit. Au contraire, ce sont aux autres de me demander pardon, les marxistes, les communistes », trois ans plus tôt sur la chaîne hispanique de Miami WDLP-22.

Les Chiliens restent divisés sur l’héritage des années Pinochet.

Un tiers le considère comme un dictateur brutal ayant mis fin à la démocratie en légitimant la torture et les assassinats politiques alors qu’un autre bon tiers le considère comme un héros et lui sait gré d’avoir sauvé le pays du communisme, d’avoir transformé et modernisé l’économie chilienne, réf. nécessaire la plus pauvre du continent en 1973 en la plus performante et la plus riche en 1990. Enfin, un tiers des Chiliens reste partagé entre la répulsion des exactions de la dictature et les réussites économiques qui ont profité à la nouvelle classe moyenne du Chili. En matière de liberté économique, le Chili est classé en 2006 par Heritage Foundation au quatorzième rang (par comparaison, la France est au quarante quatrième, Cuba au cent cinquantième, le Venezuela au cent cinquante deuxième).

Les Chiliens semblent moins partagés quant au bilan de la politique de Salvador Allende qu’ils jugent mauvais (pour plus de 50% des Chiliens sondés en 1999 selon le quotidien conservateur El Mercurio, farouchement hostile à Allende).

Le 3 décembre 2006, il est victime d’une crise cardiaque aiguë. Il est hospitalisé en urgence et subit un pontage coronarien à l’hôpital militaire de Santiago. Alors que son état de santé évoluait favorablement, il meurt une semaine après son hospitalisation : le 10 décembre 2006 à l’âge de 91 ans à l’hôpital militaire de Santiago. Selon l’annonce de l’hôpital militaire, il est mort de complications cardiaques.[8], suite à une crise cardiaque et un œdème pulmonaire.

L’annonce de sa mort fut l’occasion pour ses adversaires et les familles des victimes de la dictature, de se rassembler au centre de la capitale. Ses partisans manifestèrent au contraire leurs douleurs devant les portes de l’Hôpital Militaire de la capitale où ils apportèrent leur soutien à sa famille. Si le gouvernement chilien autorisa que le drapeau national soit mis en berne à mi-mât dans les sites militaires du pays et que les honneurs militaires lui soient rendus, il refusa que lui soit organisé des funérailles d’état. Son corps devrait être incinéré selon ses dernières volontés mais aussi, selon son fils, « pour éviter une profanation de sa tombe par des gens qui l’ont toujours détesté ».

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