( 21 janvier, 2004 )

Edouard MARIEPIN-Décédé

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Edouard MARIEPIN-Décédé

Edouard PAJANIANDY
Alias MARIEPIN

Né à Pointe-À-Pitre en 1916, d’une famille aisée, mère pianiste, père accordéoniste, ce couple de mélomane initie très tôt leurs trois enfants à la musique. Edouard et ses deux sœurs suivent des cours de solfège et de piano, plus tard, ils étudieront l’harmonie.
A l’age de sept ans, Édouard a pour professeur un premier prix international d’harmonie (vous commencez la musique par la ou elle fini) s’entend-t-il dire, tant il a assimilé ses cours, il affiche de l’avance sur le programme qui lui est imposé, au lycée il est le condisciple de Romney, de Edmond Lautrie et bien entendu de Albert Lirvat, il adhére évidemment à l’orchestre  » Los Créolitos  » du lycée Carnot, dirigé par Albert Lirvat. Ensemble ils lancent la biguine  » Doudou… mi touloulou a ou la  » vous connaissez le succès remporté !, Edouard est à la clarinette et au saxo. Venu à la Martinique en 1942 afin d’effectuer son service militaire, il y restera jusqu’à la fin de la guerre en 1945, il y fait la connaissance de Sonson Alivon, un jeune pianiste Martiniquais ; en compagnie du guitariste Marcel Fibleuil, de Roland Théolade et des frères Gaboli qui sont médecins, ceux ci le conduisent chez Anderson Bagoé, avec ce dernier, il découvre qu’il est en plein dans le milieu musical Martiniquais.
Les deux musiciens s’apprécient et se lient d’amitié, Mariépin considère qu’ils ont le même tempérament, la même conception de la musique et peut être les mêmes gênes, ils sont tous deux très accrocheurs et très entreprenants ; et leur mentalité se vaut, Édouard adhère à l’orchestre que dirige Anderson, leur collaboration les pousse à s’associer à l’ouverture d’un dancing Boulevard du Général De Gaulle à Fort de France, ces deux grands musiciens ne se sépareront qu’au départ de Mariépin pour la France,  » je garderai de toi un précieux souvenir  » dit-il à Anderson en accédant au bateau.
Dés qu’il arrive à Paris, il se rend  » Place Pigalle  » ou à lieu le rendez-vous des musiciens, il y rencontre de nombreux copains dont Albert Lirvat qui l’embauche à la  » Cigale  » très rapidement, il aura une proposition d’enregistrement d’un des directeurs de la maison Pathé qui venait régulièrement l’écouter ensuite, il signe un contrat au  » Club de l’Opéra  » ses prestations sont appréciées tant au piano, a la guitare, a la clarinette et au saxophone, celles-ci se terminent toujours par un  » bœuf  » quand viennent le voir Robert Mavounzy, Emilien Antile ou les trois frères. Avec don Bareto, il décroche un contrat qui les conduira dans une tournée en Europe (Suisse, Allemagne, Belgique, Hollande etc.). Edouard Pajaniandy déjà chef d’orchestre et excellent poly-instrumentiste, s’affirme comme excellent compositeur  » je suis dit-il de la trempe des grands compositeurs tels que Gérard LAVINY, Albert lirvat, Barel Coppet, Anderson Bagoe « 
C’est avec un succès sans précédent que les musiciens et ses admirateurs accueillent la merveilleuse biguine  » Parfum des Iles  » suivent quelques autres aussi belles,  » Pour te faire régner « ,  » Paradis Antillais  »  » Fête à la Guadeloupe « ,  » Feu de Camp  » et des dizaines encore.
En 1965, après avoir longuement écouté plusieurs trompettistes et dans sa logique d’excellent musicien, perfectionniste de surcroît, il décide de s’acheter une trompette, après une étude approfondie de l’instrument, il en sort des sons au dessus de ses espérances, il se perfectionne et se sentant le maîtriser, il se voit en mesure de donner un concert afin de se faire connaître comme trompettiste, il remporte une ovation à la dimension de sa personnalité, l’on connaissait Mariépin grand clarinettiste et saxophoniste, grand pianiste et guitariste, grand joueur de batterie le voilà grand trompettiste.
Ses compatriotes acceptent difficilement ce genre de performance, ils le qualifient de musicien arrogant et prétentieux, imbu de sa personne, affichant du mépris autour de lui.
Les sœurs de Mariépin devinrent aussi de grandes musiciennes, pianistes et guitaristes, elles officièrent dans plusieurs orchestres à Paris, Mesdames Troubadour et Balthazar eurent chacune un fils de la même envergure que leurs mamans et oncle, ce sont Roland Balthazar et Antoine Troubadour, les familles Fanfant, Siobud, Benoit, Pajaniandy et autres ont marqué le siècle dans le domaine de la musique traditionnelle des Antilles-Guyane.
Il decede en Guadeloupe le mercredi 21 janvier 2004
(Aude BAGOE)

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ÉDOUARD PAJANIANDY (1916-2004)

Édouard Pajaniandy dit « Mariépin » est né à Pointe-à-Pitre dans une famille de mélomanes. Son père, éleveur, exploitait un dancing au n° 108 de la rue Frébault. Le jeune garçon apprend le banjo, le piano et fait partie avec Albert Lirvat de « Los Creolitos », un orchestre de lycéens. Il se produit dans les soirées privées de la société guadeloupéenne et envisage une carrière professionnelle.

En 1937, il accompagne Roger Fanfant à l’Exposition Internationale de Paris. De retour en Guadeloupe, il se passionne pour Benny Goodman et se met à étudier avec opiniâtreté la clarinette, l’harmonie et l’improvisation. En 1942, militaire à la Martinique, il rencontre les musiciens locaux, joue dans l’orchestre du saxophoniste Anderson Bagoé et forme un quintette avec le trompettiste guadeloupéen Henri Reynaud. Pajaniandy arrive en France début 1945. Il est engagé à son arrivée dans l’orchestre cubain des frères Barreto qu’il accompagnera durant cinq ans. Il fait ensuite plusieurs tournées en Europe, notamment dans l’orchestre du trompettiste Rex Stewart puis dans celui du trompettiste Bill Coleman.

À partir de 1952, il passe avec sa propre formation dans les casinos de France, se produit à « L’Éléphant Blanc » à Paris et enregistre plusieurs 78 tours. En 1961, Mariépin regagne définitivement la Guadeloupe. Sur la commune du Gosier, il ouvre une boîte de nuit « La Tortue ». Le pianiste de jazz guadeloupéen Alain Jean-Marie l’accompagnera durant quatre ans.

Dans les dernières années de son activité, Mariépin se produisait au piano-bar des grands hôtels de la Guadeloupe, avec un art et un brio dont il avait le secret. Pajaniandy a été injustement oublié par rapport à d’autres clarinettistes et saxophonistes antillais plus connus bien qu’il les ait souvent surpassés du point de vue de la technique, de l’habileté dans l’articulation du phrasé ou de l’invention harmonique

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