( 10 mars, 1992 )

Ti Emile-Décédé

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  Ti Emile-1925-1992

Il est décédé  le 10 mars 1992

et est enterré dans sa ville natale de Sainte-Marie. 

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Avec huit frères et sœurs, Emmanuel Casérus, que l’on appelle dès sa naissance à Sainte-Marie en 1925, Ti Emile, a vécu une enfance mouvementée passée dans le quartier Bezaudin. Dès l’âge de treize ans, il est obligé de quitter l’école et d’aider ses parents à subvenir aux besoins plutôt lourds de cette importante famille. La misère est aux portes de la maisonnée, les vicissitudes nombreuses, les difficultés énormes. Ses parents travaillent dans les champs de cannes de la région, ils s’épuisent en courbant l’échine jusqu’à s’affaiblir. Aîné, Ti Emile devient lui aussi sou¬tien de famille, manœuvre, au prix de un franc cinquante par jour puis rejoint très vite ses parents sous le soleil ardent qui brûle les champs des habitations Limbé, Union de Sainte-Marie, etc. Son corps se développant et l’ardeur du désespoir aidant, il arrive à couper jusqu’à cinq mille tiges par jour. Le géreur de l’une de ces habitations le remarque, Ti Emile est doté d’une personnalité forte qui ne passe pas inaperçue. Il devient ainsi muletier, à l’usine, puis cabrouetier. Il n’a encore que douze ans lorsqu’il commence à s’intéresser à la musique et aux danses traditionnelles que dominent à cette époque d’avant guerre les grands tambouyés et chanteurs que sont Genius Boniface dit Galfétè, Fernand Maholany dit Féfé, ou Stéphane Blanchard. Sa mère madame Saint-Ange est elle-même une dame «bèlè», une danseuse émérite attitrée d’une case bel-air, dansant au rythme du calendrier établi pour tous les lieux de divertissement de la région. Tous les amoureux du folklore -mais à l’époque il n’avait pas la connotation actuelle passéiste- e retrouvent dans ces «kaille bèlè» où la fête est \vraiment une fête, animée par tambouyé, chanteurs  et danseurs toute la nuit jusqu’au petit jour.le jeune Ti Emile se faufile entre les jambes des adultes, écoute ces airs qu’il fredonne ensuite pendant son travail. En 1937, il participe à une prestation donnée par le groupe de Bezaudin à Saint-Pierre, sur la place du marché. Il lui faut marcher, et marcher encore, le long de la route de
la Trace mais la fatigue n’est rien face à la joie de chanter en public, devant des gens de la ville. L’organisateur, monsieur Octavius ne peut que se féliciter: le public a envahi la place, les applaudissements n’en finissent plus et Ti Emile, qui interprète «Abraham soulagé mwen» (8), est littéralement ovationné. Il vient d’être consacré chanteur de bel-air.

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