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( 4 janvier, 1988 )

Victor Lamon -Décédé

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 Victor Lamon -Décédé

Victor Lamon

Homme politique syndicaliste. Dirigea la CGT puis la CGTM pendant de très nombreuses années. Organisa l’application des lois sociales et la sécurité sociale à la MARTINIQUE.
Né au Marin le 9 Juin 1905, militant syndicaliste et politique. Il se destinait à la marine-marchande et passa son diplôme de navigateur. La misère des ports l’écoeura.
Secrétaire Général Fondateur de la CGTM. Président d’honneur de la Caisse Générale de Sécurité sociale en Martinique, il est justement considéré comme le père de la Sécurité Sociale installée en 1948 en Martinique dont il a été Président effectif du Conseil d’administration.
Licencié de son travail aux Etablissements BERTE, car sommé par ce patron de choisir entre son travail et la défense des travailleurs; il n’hésita pas une seconde.
Victor LAMON consacra sa vie à l’action syndicale, à l’organisation des travailleurs, sans avoir été jamais rémunéré. Il cultivait la vanille dans son jardin créole de BALATA.
Pour son oeuvre sociale et syndicaliste, il a été décoré de la Légion d’Honneur par le gouvernement de Pierre MAUROY. Membre du Bureau Politique du PCM, ses interventions basées sur la psychologie et le comportement des classes martiniquaises étaient très appréciées.
Il mourut le 4 janvier 1988. Ses obsèques furent grandioses. Il est inhumé au Marin.

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INTERVENTION DE MONSIEUR CLAUDE LISE

SENATEUR DE LA MARTINIQUE

PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL

A L’OCCASION DE L’INAUGURATION DU

BUSTE DE VICTOR LAMON

MAISON DES SYNDICATS

FORT-DE-FRANCE, LE 12 JUIN 1999

Monsieur le Préfet ou son Représentant,
Monsieur le Président du Conseil Régional ou son Représentant,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Monsieur le Représentant du Maire de Fort-de-France,
Monsieur le Président du Comité Victor LAMON,
Monsieur le Secrétaire Général de la C.G.T.M.,
Mesdames et Messieurs les Responsables d’organisations Syndicales,
Madame LAMON et sa Famille,
Mesdames, Messieurs,

C’est parce qu’il nous est trop souvent donné de déplorer les carences de notre mémoire collective martiniquaise, que des événements comme celui qui nous vaut d’être réunis aujourd’hui prennent une signification et une importance toutes particulières.

Ils participent, en effet, de cette nécessité pour toute communauté humaine de toujours approfondir la connaissance de son passé afin, bien entendu, de mieux comprendre et maîtriser son présent, mais en vue surtout de se préparer a affronter les défis à venir, avec la plus grande lucidité.

Et cela, on le sent bien, passe par le souci constant de cultiver le souvenir de ces femmes et de ces hommes qui, à un moment donné de l’histoire d’un peuple, savent être de ceux qui incarnent le mieux ses aspirations, de ceux qui contribuent éminemment à faire avancer ses revendications les plus profondes.

Victor LAMON, dont nous inaugurons le buste ce matin, est dans l’histoire de notre pays, incontestablement de ceux-là !

Je suis donc très heureux de pouvoir, en cette circonstance, rendre un hommage solennel et on ne peut plus mérité à celui qu’il convient de saluer comme l’une de nos grandes figures martiniquaises.

Je ne vais pas, pour ce faire, procéder à l’inventaire minutieux et détaillé des étapes, forcément nombreuses, qui ont jalonné plus d’un demi-siècle d’engagements syndical et politique.

Permettez-moi simplement d’évoquer ici quelques épisodes ou faits marquants qui, tantôt chez le militant ou l’élu, révèlent l’infatigable combattant, tantôt chez l’homme, témoignent d’une posture éthique, d’une quête résolue de justice et d’équité.

Le nom de Victor LAMON est pour nombre de nos compatriotes d’abord et essentiellement celui du « père de la Sécurité Sociale » dont il fut, en Martinique, le premier Président du Conseil d’Administration.

C’est que, cette importante et difficile conquête symbolise à coup sûr la pertinence historique du combat de celui qui a contribué à la création de plusieurs structures syndicales et, singulièrement, à celle de la Confédération Générale des Travailleurs Martiniquais.

Cette conquête donne aussi, je le crois, la mesure du dévouement du courage et de la ténacité qui pouvaient l’animer et qui l’ont si souvent caractérisé tout au long de son parcours.

Mais elle révèle surtout ce qu’il a fallu de luttes syndicales et politiques pour répondre aux attentes pressantes d’une population, et singulièrement de larges couches populaires, que le vote de la loi de départementalisation avait fait accueillir CESAIRE et BISSOL en véritables héros.

Tout ce qu’il a fallu de luttes pour répondre aux aspirations de ceux qui, à travers cette réforme, revendiquaient essentiellement l’égalité des droits, le passage, comme le dit CESAIRE, « d’une citoyenneté mutilée à une citoyenneté tout court »; de ceux qui, dans un contexte de grande précarité, renvendiquaient l’application du système de protection sociale qui venait d’être adopté en France.

Beaucoup d’obstacles et de résistances ont, de fait, dû être surmontes !

Résistance de l’Etat français, chacun le sait, qui a fait preuve d’une singulière lenteur à tenir parole dans l’extension des lois sociales aux départements d’Outre-Mer.

Mais, je crois nécessaire de rappeler tout ce que Victor LAMON et ses camarades ont dû également affronter de résistances locales.

Qu’elles proviennent de l’incrédulité d’une fraction de la classe politique martiniquaise d’alors qui ne croyait guère à l’application dans notre pays de cette législation sociale.

Qu’elles procèdent aussi, il faut bien le dire, du scepticisme de nombre de travailleurs qu’une habile propagande du patronat de l’époque avait convaincus que les cotisations nécessaires au bénéfice de la Sécurité Sociale ne pouvaient entraîner pour eux qu’une diminution de revenu.

Autant d’obstacles qui n’ont pourtant jamais réussi à entamer la détermination d’un dirigeant syndical doté d’une forte capacité à convaincre et rassembler, mais aussi et surtout d’une inébranlable foi dans le progrès social.

Je n’oublie pas non plus l’intégrité et le sens du sacrifice de celui qui a payé de son emploi son engagement aux côtés des travailleurs. Et qui a offert l’image, digne et émouvante, d’un homme n’émargeant pas au bénéfice d’une conquête qu’il a tellement contribué à rendre possible.

Un homme qui aura donc été l’un des grands artisans de cette égalité sociale qui n’a trouvé son véritable aboutissement que très récemment.

Vous ne serez pas surpris, Mesdames, Messieurs, que je tienne tout particulièrement à évoquer maintenant l’homme politique Victor LAMON.

Celui qui fut, en 1945, Adjoint au Maire de Fort-de-France et qui sera, comme chacun sait, l’un des éminents fondateurs du Parti Communiste Martiniquais.

Celui aussi qui, de 1945 à 1979, a durablement participé à l’action de notre Assemblée Départementale et qui aura, tour à tour, été Conseiller Général de Fort-de-France, de Trinité et, enfin, de Macouba, grand théâtre historique de luttes ouvrières en Martinique.

Eh bien, a parcourir rétrospectivement le cheminement de l’élu Victor LAMON, ce que l’on retrouve, par delà une grande diversité de sujets de préoccupations, c’est ce souci permanent de travailler à l’amélioration de la condition de l’homme martiniquais.

Très significatives à cet égard sont ses nombreuses déclarations visant à sensibiliser ses collègues aux questions d’ordre social.

Plus significative encore, sa déterminante intervention pour que soit créé en Martinique un hôpital psychiatrique. Pour que les malades martiniquais ne voient pas leur souffrance accrue par l’éloignement du pays natal.

Enfin, je ne saurais bien évidemment passer sous silence tout ce que la construction de cette Maison des Syndicats, où nous sommes aujourd’hui réunis, a dû à sa force de persuasion et son profond attachement à l’unité du Mouvement Syndical.

A cette conviction qu’il n’a cessé d’exprimer que l’efficacité de l’action des Syndicats reposait avant tout sur leur capacité à s’organiser et à se structurer.

A la haute idée qu’il s’était faite en définitive du rôle qu’il revient aux organisations syndicales de jouer dans l’évolution et le progrès des sociétés.

Et c’est de toute évidence son approche exigeante du syndicalisme qui a fait de Victor LAMON l’habile négociateur dont chacun se souvient.

Celui qui savait, dans la défense de la cause des travailleurs, allier la fermeté et l’intransigeance au respect de l’adversaire et au sens de l’intérêt général.

Autant dire alors qu’une des grandes leçons que le souvenir de l’action de Victor LAMON nous invite à méditer est bien, j’en suis convaincu, celle des vertus du dialogue social.

Celle de la nécessité d’y recourir pour la prévention et le règlement pacifique des conflits sociaux.

Et c’est là, vous en conviendrez, un héritage d’autant plus précieux qu’il nous est légué par l’un des pionniers du mouvement syndical de notre pays.

Par cet homme qui, pour les avoir vécus, pouvait témoigner de nombre de conflits particulièrement durs et parfois meurtriers, auxquels beaucoup de filles et de fils de la Martinique ont eu à payer un lourd tribut.

C’est d’ailleurs pour moi l’occasion de rappeler que c’est précisément convaincu de toutes les vertus du dialogue social qu’en septembre 1995, j’ai proposé à mes collègues du Conseil Général d’arrêter le projet de réhabilitation et d’extension de la Maison des Syndicats.

Afin, notamment,, de faire en sorte que les parties amenées à nouer ce dialogue social bénéficient de locaux à la fois plus modernes et fonctionnels.

Ce programme devrait connaître son démarrage effectif dans le courant de l’année prochaine, l’ouverture des locaux aux utilisateurs étant prévue aux alentours du premier trimestre de 2001.

Je dois ajouter qu’au terme de ces travaux, le buste que nous inaugurons ce matin sera harmonieusement intégré à l’aménagement paysager que nous prévoyons pour cette esplanade. Il y trouvera son emplacement définitif qui sera arrêté en concertation, bien sûr, avec le Comité Victor LAMON.

Un comité que je tiens à féliciter pour ce grand et beau projet qui trouve aujourd’hui son aboutissement et auquel notre Collectivité a été heureuse d’apporter sa contribution.

Je veux aussi saluer le choix du sculpteur Lucien LOUZI, et du fondeur d’Art, Lucien THINOT, qui, avec le même talent, avaient réalisé le buste de Léopold BISSOL qui se trouve, pas loin de nous, au quartier de l’Ermitage.

Puisse en tout cas la magnifique oeuvre que nous venons de découvrir inciter tourjours davantage les Martiniquais à avoir une pensée reconnaissante pour le grand militant des droits sociaux que fut Victor LAMON.

Celui dont toute la vie aura constitué une belle illustration de ce proverbe yiddish qu’il affectionnait particulièrement et selon lequel : « Le bonheur, ce n’est pas tant de réaliser ses rêves que d’accomplir son devoir ».

Celui dont toute la vie semble répondre à cette exhortation de Jean JAURES : « le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompenser ».

Celui qui par conséquent, s’il pouvait, de là où il se trouve, nous observer, ne verrait probablement pas dans la cérémonie d’aujourd’hui la traduction d’une récompense a son action et à son engagement.

Mais qui apprécierait sans doute que ses compatriotes, en s’arrêtant devant ce buste ressente le besoin de se pencher sur leur histoire. De mieux comprendre le sens des combats menés par les générations successives pour répondre aux défis de leur temps.

De mieux évaluer ce qui, à chaque étape, a été ainsi obtenu et bien plus souvent, doit-on dire, arraché.

Car c’est ainsi qu’il devient possible de bien prendre la mesure de ce qui doit être préservé mais aussi de mieux appréhender ce qui reste à conquérir.

Mesdames, Messieurs, Victor LAMON a indiscutablement mérité l’hommage que nous lui rendons aujourd’hui. Son buste ne pouvait trouver meilleur cadre que cette Maison des Syndicats où il a tant oeuvré au service des travailleurs martiniquais.

Mais Victor LAMON mérite plus que cela ! plus que cet hommage, plus que cette présence immortalisée en ces lieux.

Il mérite tout simplement de demeurer vivant dans nos esprits et d’occuper une place particulière dans nos coeurs…

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25 octobre 1936 : À L’ORIGINE DE LA CGTM

Le vendredi 25 octobre la CGTM-FSM, tendance Luc Bernabé, organisait une conférence sur le début du mouvement syndical à la Martinique. En effet cette branche qui a fait scission à la CGTM au congrès de 1990, regroupe des anciens syndicalistes dont certains étaient déjà militants, voire des dirigeants ouvriers au début du mouvement syndical. C’est le cas de Philibert Duféal ou de Timothé qui sont intervenus dans cette réunion. L’exposé était fait par Philibert Duféal est un ancien secrétaire général de la CGTM.
La première Union des Syndicats martiniquais a été créée, il y a 66 ans, le 25 octobre 36, avec une dizaine de jeunes travailleurs et quelques intellectuels. Bissol, Lamon, Del, Bayardin, Auguste Duféal, René Ménil ou Gratiant et quelques autres encore ont été à l’initiative de la création de cette union syndicale qui va devenir par la suite l’Union Départementale de la CGT française.
Populaire. En 1935, il y avait eu à la Martinique aussi des luttes ouvrières importantes.
Ph. Duféal a insisté sur l’esprit qui animait les militants de l’époque. Ils étaient influencés par la révolution ouvrière russe de 1917 et aussi par les grèves de juin 1936 en France. Ils avaient confiance dans les luttes des travailleurs pour «changer la société, changer la vie, changer l’homme». En 1936, les ouvriers agricoles de la canne faisaient 72H de travail par semaine et ils étaient soumis à l’arbitraire des géreurs et commandeurs des habitations. Avec les premiers syndicats et les luttes qu’ils menèrent, ils parvinrent à arracher les premières améliorations sociales et quelques années plus tard ils obtiennent la journée de 8H.
Dans cette conférence, il fut expliqué également comment en 1945 les militants syndicaux s’étaient mobilisés fortement pour l’application à la Martinique des nouvelles lois sur la Sécurité Sociale. Après leur travail, ils se dispersaient par petits groupes dans les bourgs et les communes, allaient chez l’habitant, tenaient des petites conférences. Ils s’opposaient aux Békés et à leurs géreurs qui faisaient pression sur les travailleurs leur disant qu’ils ne devaient pas laisser prélever les cotisations de 4% sur leur salaire. Mais surtout les Békés refusaient de payer leur cote-part de 6% pour la Sécurité sociale. Ensuite, Victor Lamon après avoir été licencié par le béké Berté à cause du combat qu’il menait pour la mise en place de la Sécurité Sociale, a été nommé le premier directeur de la Sécurité Sociale.
C’est en se mobilisant également que ces militants CGT ont pu mettre en place plusieurs années plus tard la première caisse d’assurance chômage de l’ASSEDIC.
La conférence a continué ensuite en énumérant les luttes ouvrières importantes auxquelles les militants syndicaux CGTM ont participé, en rappelant qu’ils étaient les seuls syndicalistes à cette époque. Les grèves des ouvriers agricoles de la canne étaient nombreuses et souvent sanglantes.
En 1948, il y eut une grève importante sur une habitation du Carbet, et le procès des 16 accusés de Basse-Pointe à la suite d’un conflit avec un béké. En 1951, ce furent les événements de la Chassin dans la commune de Ducos. En 1956, les ouvriers de la canne firent grève pendant 3 mois. Cette grève fut durement réprimée : Il y eut 53 militants et ouvriers arrêtés du Lamentin à Macouba, et 874 jours de prison ferme prononcés.
En 1961 au Lamentin, le commissaire Basse fit tirer sans sommation sur une foule de manifestants faisant 3 morts.
C’est en 1963, que l’Union Syndicale se transforma en Confédération Générale des Travailleurs de Martinique. En 1963 également, la CGTM mit en place la caisse des Marins pécheurs. Puis en 1968, Ph.Duféal signa la première convention collective du commerce. C’est à cette époque qu’apparurent les autres syndicats tel FO, la CFTC, la CFDT.
L’exposé a continué avec une énumération des luttes qui ont jalonné la période de 1963 à 1986. Sur la grande grève des ouvriers agricoles de 1974, la tuerie de Chalvet et la grève générale qui a suivi, il n’y a pas eu d’explications autres que de dire «nous avons fait comme nous avons pu car nous étions gênés par les «gauchistes». En effet, dans ce secteur, le syndicat UGTM s’était implanté et avait d’autres méthodes que la CGTM influencée par le PCM. Il y avait aussi de jeunes militants, ceux de Combat Ouvrier notamment qui participaient au mouvement dans les autres secteurs ouvriers avec des idées et des méthodes plus combatives que le PCM.
L’exposé s’est terminé sur 1986 et la grève des employés de commerce menée avec Duféal et Victor Lamon. Puis Ph. Duféal, quelque peu amer, a dit deux mots sur la scission de la CGTM en 1990 se réclamant de l’héritage de cette période des premières luttes ouvrières.
Mais l’héritage des luttes du début mouvement syndical appartient à toute la classe ouvrière. Elle appartient donc aussi aux militants de la CGTM qui aujourd’hui ont repris le flambeau que ne voulait plus tenir l’équipe des anciens syndicalistes même si parmi eux certains étaient à l’origine de ce syndicat. C’est à ce titre que la conférence de la CGTM-FSM était intéressante pour tout militant de la classe ouvrière.

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BISSOL NE NÉGLIGEAIT PAS L’ACTION
EN FA VEUR DES TRA VAILLEURS DE LA FONCTION PUBLIQUE
Dans le combat que les travailleurs de la Fonction Publique livraient au pouvoir cfJlonial, BISSOL : a toujours répondu « présent».
On retrouve les signatures des parlementaires communistes Paul VERGES et Léopold BISSOL sur les textes du projet de la loi concrétisant les aspirations communes aux fonctÙJnnaires de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et Réunion, déposés sur les bureaux de l’Assemblée Nationale le 30 Décembre 1951 par VERY, BARBET, BISSOL et VERGES.
BISSOL était un propagandiste actif, allait partout où l’intérêt du Parti l’exigeait, ce n’était pas sans danger quand on se présentait dans les quartiers où les méthodes héritées du « lagrosilliérisme» entrainaient des actes de vÙJlence.
Ainsi, ce fut le cas à Schœlcher sous le règne de JANVIER où BISSOL et moi, nous avons failli être assassinés. »
Victor LAMON
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