( 30 mars, 1980 )

Emilien ANTILE -Décédé

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Emilien ANTILE
(Monsieur SAX.)
Dés sa sortie du cours principal de Pointe-à-Pitre, Emilien fréquente un peu l’école de la rue, il cotroie le milieu des musiciens et du transport en commun, il joue de la flûte et s’intéresse au pipeau, très vite ; il travaille comme aide chauffeur dans un transport de passagers, il fait la ligne Pointe-à-Pitre Basse-Terre.
Au bout de long mois de travail, il réalise quelques économies avec lesquelles il décide de s’offrir un saxophone, dés lors, cet instrument ne le quittera plus, il séjournera aussi bien dans son autobus qu’a son domicile.
A cette époque ; ce rendre de Pointe-à-Pitre à Basse-Terre est un véritable calvaire, la cadence de rotation est d’un voyage aller-retour par jour. En quittant Basse-Terre à quatre heures, et s’arrêtant tout au long de la route ainsi que dans les villes entre le chef lieu et la capitale ; l’heure d’arrivée se situait entre sept et huit heures. Le véhicule déchargé, Emilien faisait quelques courses, et prenait place dans l’autobus en attendant le retour des passagers (marchandes de légumes de poisson et bien d’autres encore).
Le musicien en profite pour exercer ses connaissances et perfectionner la vélocité de ses doigts sur les clés de son saxo, rapidement, il maîtrise l’instrument, les premiers passagers de retour s’installent et une longue attente des tout derniers leur permet d’apprécier les talents de leur chauffeur-musicien, des lors, tout le monde en parle, et au fil du temps, l’on parle de  » Monsieur SAX « .
Emilien ANTILE jouit d’une grande popularité dans tout le pays, il officie dans l’orchestre  » El Calderon  » que dirige Brunel AVERNE, avec lui, il y a aussi le guitariste André CONDOUANT et Henri DEBS.
A cette époque une grande rivalité existe entre les musiciens guadeloupéens surtout chez les saxophonistes, ceux-ci aiment bien se retrouver pour faire  » le Bœuf « , les plus adroits cherchent toujours à mettre les moins expérimentés en difficulté, il s’agit pour eux de changer brusquement de tonalité laissant pantois celui qu’i n’arrive pas à les suivre, cela se dit dans le milieu  » Baille en Tchimbé « , la victime se retrouve debout l’instrument en mains, ne comprenant pas ce qui lui arrive.

On parle beaucoup en France de Robert MAVOUNZY qui n’a pas son égal chez les saxophonistes antillais, Emilien décide de partir à Paris, persuader qu’il fera ce fameux MAVOUNZY remettre son instrument dans son étui, Emilien n’est-il pas surnommé  » Monsieur SAX  » ? Il se renseigne pour savoir ou ce phénoménal MAVOUNZY officie, il l’observe avec assiduité, il l’imite dans ses faits et gestes, il le copie, il commence des prestations ça et là, sans hésiter, il se met à vomir du  » Robert MAVOUNZY  » de nombreuses remarques lui sont faites à ce sujet, qu’a cela ne tienne ! Il n’a pas la classe ; le métier et l’élégance de Robert MAVOUNZY, soit !

Il fait son chemin dans le milieu musical antillais, il se perfectionne et parvient à se frotter aux meilleurs musiciens et même à MAVOUNZY.
En tout cas, Emilien ANTILE fait une brillante carrière comme excellent musicien et compositeur, ensuite, il quitte la France pour aller enseigner la musique au centre des arts de Dakar, seconder par le saxophoniste sénégalais Mady SISSOKO, il y demeura de nombreuses années, seule la maladie l’oblige à quitter ce magnifique Pays.
Emilien ANTILE à beaucoup travaillé et enregistré avec le grand maître Albert LIRVAT, son ami d’enfance Henri DEBS n’a pas hésité à lui sortir (plusieurs C.D.) ou Emilien excelle dans sa façon à lui d’interpréter et de composer les différents thèmes de la musique traditionnelle des Antilles-Guyane.
Il est sans doute le musicien antillais qui a attiré le plus grand nombre de personnes lors de ses obsèques.
(Aude BAGOE)

1925-1980

Emilien ANTILE
(Monsieur SAX.)
Dés sa sortie du cours principal de Pointe-à-Pitre, Emilien fréquente un peu l’école de la rue, il cotroie le milieu des musiciens et du transport en commun, il joue de la flûte et s’intéresse au pipeau, très vite ; il travaille comme aide chauffeur dans un transport de passagers, il fait la ligne Pointe-à-Pitre Basse-Terre.
Au bout de long mois de travail, il réalise quelques économies avec lesquelles il décide de s’offrir un saxophone, dés lors, cet instrument ne le quittera plus, il séjournera aussi bien dans son autobus qu’a son domicile.
A cette époque ; ce rendre de Pointe-à-Pitre à Basse-Terre est un véritable calvaire, la cadence de rotation est d’un voyage aller-retour par jour. En quittant Basse-Terre à quatre heures, et s’arrêtant tout au long de la route ainsi que dans les villes entre le chef lieu et la capitale ; l’heure d’arrivée se situait entre sept et huit heures. Le véhicule déchargé, Emilien faisait quelques courses, et prenait place dans l’autobus en attendant le retour des passagers (marchandes de légumes de poisson et bien d’autres encore).
Le musicien en profite pour exercer ses connaissances et perfectionner la vélocité de ses doigts sur les clés de son saxo, rapidement, il maîtrise l’instrument, les premiers passagers de retour s’installent et une longue attente des tout derniers leur permet d’apprécier les talents de leur chauffeur-musicien, des lors, tout le monde en parle, et au fil du temps, l’on parle de  » Monsieur SAX « .
Emilien ANTILE jouit d’une grande popularité dans tout le pays, il officie dans l’orchestre  » El Calderon  » que dirige Brunel AVERNE, avec lui, il y a aussi le guitariste André CONDOUANT et Henri DEBS.
A cette époque une grande rivalité existe entre les musiciens guadeloupéens surtout chez les saxophonistes, ceux-ci aiment bien se retrouver pour faire  » le Bœuf « , les plus adroits cherchent toujours à mettre les moins expérimentés en difficulté, il s’agit pour eux de changer brusquement de tonalité laissant pantois celui qu’i n’arrive pas à les suivre, cela se dit dans le milieu  » Baille en Tchimbé « , la victime se retrouve debout l’instrument en mains, ne comprenant pas ce qui lui arrive.

On parle beaucoup en France de Robert MAVOUNZY qui n’a pas son égal chez les saxophonistes antillais, Emilien décide de partir à Paris, persuader qu’il fera ce fameux MAVOUNZY remettre son instrument dans son étui, Emilien n’est-il pas surnommé  » Monsieur SAX  » ? Il se renseigne pour savoir ou ce phénoménal MAVOUNZY officie, il l’observe avec assiduité, il l’imite dans ses faits et gestes, il le copie, il commence des prestations ça et là, sans hésiter, il se met à vomir du  » Robert MAVOUNZY  » de nombreuses remarques lui sont faites à ce sujet, qu’a cela ne tienne ! Il n’a pas la classe ; le métier et l’élégance de Robert MAVOUNZY, soit !

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( 30 mars, 1980 )

ÉMILIEN ANTILE-Décédé

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 ÉMILIEN ANTILE-Décédé

ÉMILIEN ANTILE (1925-1980)

Émilien Antile, fils d’un chauffeur de bus de Guadeloupe, débute au banjo dans un orchestre amateur en 1941. En 1943, il devient lui-même conducteur d’autobus et s’achète une clarinette avec ses premières économies. Il apprend le saxophone alto en 1945 et joue en compagnie du saxophoniste Marcel Louis-Joseph.

En 1949, il intègre l’orchestre « El Calderon » du violoniste Brunel Averne. Après son service militaire effectué en 1951, Émilien Antile fait partie de l’orchestre « Jeunesse » de Paul-Émile Haliar. Passionné de bop et grand admirateur de Charlie Parker, il est déjà réputé pour sa vélocité à cette époque. En avril 1954, il s’embarque pour la métropole avec un contrat de trois mois en Allemagne. Il joue ensuite à Paris aux « Triolets », rue de Montreuil, puis avec Jack Butler « Chez Frisco », rue Notre-Dame de Lorette.

En 1957, Émilien Antile est engagé par Al Lirvat à La Cigale. Il participe à la tournée africaine de l’orchestre en 1959 ainsi qu’au film « Paris Blues » en 1960. Il est présent à La Cigale jusqu’en 1961. Durant cette période, il participe à de nombreux enregistrements avec Al Lirvat, Barel Coppet et Alphonso. De 1962 à 1963, Émilien Antile est à la Canne à Sucre, dans l’orchestre de Gérard La Viny. Il séjourne à la Martinique de 1964 à 1966 puis à la Guadeloupe de 1967 à 1972. Revenu à Paris, il repart pour le Sénégal où il enseigne le saxophone à Dakar jusqu’en 1980, avec une interruption en 1975. Tombé gravement malade, il est rapatrié en urgence et meurt à Montreuil le 30 mars 1980.

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