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( 1 novembre, 1957 )

Victor Sévère-Décédé

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 Victor Sévère-Décédé

Victor Sévère

Victor Sévère, né le 1er novembre 1867 à Case-Pilote (Martinique)

  Mort le 24 octobre 1957, est un homme politique martiniquais et ancien maire de Fort-de-France.

Brillant élève, Victor Sévère poursuit ses études secondaires au lycée de Saint-Pierre où il obtient son baccalauréat. Puis, il entame des études de droit en France. Après avoir terminé ses études supérieures, titulaire de la licence, il s’inscrit comme avocat au barreau de Cayenne. En Guyane, il est élu conseiller général de 1893 à 1896. Ensuite, il retourne définitivement en Martinique son île d’origine et s’inscrit au barreau de Fort-de-France.

Carrière politique

1900 : Victor Sévère est élu maire de Fort-de-France lors des municipales. Il occupera ce poste jusqu’en 1945 avec quelques interruptions de 1907 à 1908, de 1919 à 1924 et de 1941 à 1943. Sa présence à la tête de la municipalité est marquée par de nombreuses réalisations.
1906 : Victor Sévère est élu Député dans la circonscription Nord. À la Chambre des députés il s’inscrit au groupe des radicaux-socialistes.
1910 : Victor Sévère est réélu député mais cette fois-ci dans le Sud, mandat qu’il occupera jusqu’en 1914.
1924-1928 : Victor Sévère est député de la circonscription Sud.
1934-1940 : Victor Sévère est conseiller général à Fort-de-France.
1936-1940 : Victor Sévère est Député de la circonscription Nord.
Pendant la Seconde Guerre mondiale

Au début de l’Occupation, alors que la Martinique est administrée par l’amiral Robert, Victor Sévère s’oppose farouchement à ce dernier et au Régime de Vichy. En 1941, il est écarté de la mairie de la capitale et l’amiral Robert nomme à sa place Jean de Laguarigue. Son appartenance à la Franc-maçonnerie n’est pas étrangère à cette mesure. En 1942 il participe à la Résistance et se fait particulièrement remarquer après le débarquement en Afrique du Nord. En 1943, il contribue à la formation du Comité de libération nationale qui assure le ralliement des Antilles aux Forces françaises libres.

Après la Seconde Guerre mondiale
En 1945, il ne brigue pas un dernier mandat à la mairie de Fort-de-France et à 78 ans se retire de la vie politique. Il s’installe pendant quelques années dans son domaine de Choiseul à Case-Pilote. Victor Sévère meurt le 24 octobre 1957 à l’âge de 90 ans et est inhumé dans le cimetière de Case-Pilote.
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Mandats à l’Assemblée nationale ou à la Chambre des députés
20/05/1906 – 31/05/1910 : Martinique – Gauche radicale-socialiste
24/04/1910 – 31/05/1914 : Martinique – Républicains radicaux-socialistes
11/05/1924 – 31/05/1928 : Martinique – Radical et radical-socialiste
03/05/1936 – 31/05/1942* : Martinique – Républicain radical et radical-socialiste

BIOGRAPHIE
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Joly)

Né le 1er novembre 1867 à Case Pilote (Martinique).

Député de la Martinique de 1906 à 1914, de 1924 à 1928 et de 1936 à 1942.

Avocat à la Guyane, puis à Fort-de-France, conseiller général de la Guyane de 1893 à 1896, puis de la Martinique en 1889, maire de Fort-de-France en 1900, Victor Sévère se présenta aux élections de 1906 dans la 2e circonscription de la Martinique. Sur 13.972 inscrits et 7.112 votants, il n’obtient au premier tour que 3.311 voix contre 3.476 à Clerc, mais devancera ce dernier au deuxième tour par 4.773 voix contre 4.223, sur 9.030 votants.

Inscrit au groupe des radicaux-socialistes de la Chambre, il participe aux travaux de diverses commissions.

En 1907, il dépose un ordre du jour motivé à la suite de l’interpellation de M. Puech sur les scandales de la Guinée française. En 1909, il demande à interpeller le ministre des Colonies sur l’instruction du meurtre de M. Siger, maire de Fort-de-France. Il prend part à la discussion du projet et des propositions de loi concernant les conseils de guerre. La même année, il demande à interpeller le ministre des Colonies sur l’administration de la justice dans les colonies. Il adresse une question écrite à ce même ministre sur l’application outre-mer de la loi sur les accidents du travail et une seconde sur les faits relevés à la charge de l’administration du Congo.

Victor Sévère interviendra également dans la discussion des budgets des exercices 1907, 1908 et 1909.

Aux élections de 1910, Victor Sévère retrouve son siège à la Chambre des députés, obtenant 9.158 voix contre 5.450 à Duquesnoy et 33 à Dorléans, sur 25.266 inscrits et 14.409 votants. Secrétaire du 8e bureau et membre de diverses commissions, il dépose une proposition de loi tendant à dégrever les cafés et cacaos des colonies françaises soumis au tarif général des douanes (1911) ; il est également l’auteur d’une proposition de loi relative au régime bancaire de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Réunion et de la Guyane.

Pendant cette même législature, Victor Sévère rapportera un projet de loi relatif à l’établissement du régime douanier colonial. Il sera entendu dans la discussion du projet de loi concernant l’exploitation des services maritimes postaux entre la France, les Antilles et l’Amérique centrale. Il prend part également à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l’exercice 1912 et à la discussion du projet de loi portant prorogation du privilège des banques coloniales. Il intervient dans la discussion de la proposition de loi adoptée par le Sénat ayant pour objet d’assurer le secret et la liberté du vote (1912). Il demande, comme rapporteur, la déclaration de l’urgence du projet de loi relatif à l’établissement du régime douanier colonial et participe à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l’exercice 1913.

Victor Sévère ne sollicitera à nouveau les suffrages de ses concitoyens que dix ans plus tard, aux élections de 1924. Il est élu sur la liste de l’union républicaine avec Alcide Delmont, par 24.444 voix sur 51.833 inscrits, 39.994 votants et 11.839 abstentions (majorité absolue : 19.971), battant la liste du parti de l’entente républicaine.

Victor Sévère concentre son activité sur les travaux de la commission des comptes définitifs et des économies et de la commission de la marine militaire. Les électeurs de la 1re circonscription de la Martinique apportent à nouveau leurs suffrages à Victor Sévère aux élections de 1936. Le maire de Fort-de-France obtient au premier tour, sur 24.967 inscrits et 7.316 6 votants, 5.456 voix contre 1.355 à Lapompe. Il est élu au deuxième tour de scrutin par 7.888 voix sur 8.376 votants.

A la Chambre des députés, le représentant de la Martinique siège sur les bancs de la commission de l’Algérie, des colonies et des pays de protectorat.

En 1936, il rapporte le projet de loi rendant applicable à la Guadeloupe, à la Martinique et à la Réunion les deux lois du 4 juillet 1908 sur la liberté de la presse. L’année suivante, il signe une proposition de loi tendant à l’établissement de l’inscription maritime à la Martinique. Il rapporte le projet de loi modifiant la loi du 10 juillet 1931 autorisant les gouvernements de la Réunion, de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane à contracter des emprunts. En 1936 encore, il demande à interpeller le Gouvernement sur la politique sociale qu’il entend suivre aux colonies et sur les dispositions qu’il se propose de prendre pour y appliquer les lois sur les conventions collectives du travail, la limitation de la durée du travail et les congés payés. Il prend part à la discussion du projet de loi relatif à l’exécution du plan de grands travaux destiné à lutter contre le chômage et à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l’exercice 1937 et 1938.

Sévère ne prit pas part au vote du 10 juillet 1940 sur l’attribution des pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu’au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

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